En Lorraine : la Rommelbootznnaat (nuit des betteraves grimaçantes), la veille de la Toussaint, les enfants sculptent des betteraves pour y mettre une bougie.Les betteraves, représentant des têtes grimaçantes sont posés sur les rebords des fenêtres, des puits, des murs des cimetières, aux croisements des chemins pour effrayer les passants.
Dans les Flandres, à la Saint Martin, les enfants creusent également les betterave pour leur donner une figure souriante ou grimaçante, y mettent une bougie, et défilent dans les rues la nuit de la Saint Martin, derrière la fanfare municipale. A la fin du défilé, les enfants reçoivent des bonbons, ou des "folaerts" à Rosendael (petit pain brioché à 2 têtes) et un chocolat chaud..
A Boulgone, cette betterave creusée porte le nom de "
guénel". Le défilé des guénels a lieu mi décembre. S'y joignent des chars décorés et les deux géants de Bologne : Batisse et Zabelle. Ensuite les enfants vont sonner aux portes et chantent "O Guénels" une chanson locale.
L'origine du mot guénel est incertaine : "Gai Noël" phonétiquement proche, ou "Gainée" part du pêcheur lors de son retour de la mer ?
A Roubaix, Tourcoing et villes avoisinantes, la Fête des allumoirs marque l'arrivée de l'automne et le retour des soirées à la lumière des lampes.
Les tisserands "à l'otil" (l'otil c'est le métier à tisser qu'ils avaient chez eux pour tisser) arrêtaient leur métier à la tombé de la nuit "à l'brenne" comme on dit chez nous.
A partir du dernier mardi de septembre, les tisserands reprenaient le travail à la lumière de la lampe.
La fête des allumoirs est une réjouissance locale pour célébrer le début des grandes veillées d'hiver. A cette occasion les fabriques chômaient de 3 jours à une semaine entière.
Pour défiler les enfants confectionnaient leur lampion : lanterne en papier, pot de terre cuite, betterave ou citrouille creusée dans laquelle on plaçait des braises du "carbon de fau".
Les braises étaient allumées au moment où le cortège se mettait en route. Les lanternes, appelées "énonces" ou "cafotins" se balançaient au bout d'une corde pour entretenir le feu et parfumer leur passage.
Les enfants
chantent à qui mieux mieux :
Viv' les allumoirs, ma mère !
Viv' les allumoirs !
On les allum' quand il fait noir ,
Viv' les allumoirs !